Vente du 19/06/2022

Couverture du catalogue de la vente aux enchères  du

Maison de vente : Osenat Fontainebleau.

Lieu de vente : Osenat, 9-11, rue Royale - 77300 Fontainebleau.

Heure de vente : 14:00.

Exposition : le 17/06/2022 de 14:00 à 18:00 et le 18/06/2022 de 10:00 à 17:00.

L’ESPRIT DU XIXÈ SIÈCLE – DE L’ORIENTALISME AU SYMBOLISME 1800-1900

VENTE LE 19 JUIN 2022 @OSENAT FONTAINEBLEAU

C. ANGRAND / L-L. BOILLY / M. BOMPARD / A. BRUNEL DE NEUVILLE / C. CHAPLIN / P.-C. CHOCARNE-MOREAU / C. CLAUDEL / E. DELACROIX / N. DIAZ DE LA PENA / D. ENJOLRAS / E. GALIEN-LALOUE / C. GUILLOUX / H. HARPIGNIES / C. JACQUES / E. MENARD / L.-O. MERSON / E. MEYER / P.-D. PHILIPPOTEAUX / P. PUVIS DE CHAVANNES / T. ROUSSEAU / T.-A. STEINLEN / P.-D. TROUILLEBERT / C. TROYON / J.-J. VEYRASSAT

Contact: Thomas Morin-Williams / expert@morinwilliams.com / +33 (0)6 24 85 00 56

Quelques lots


										La poésie dans l’Antiquité (Projet de décors pour l’Opéra Comique) by LUC-OLIVIER MERSON (FRA/ 1846-1920), a work of fine art assessed by Morin Williams Expertise, sold at auction by Osenat Fontainebleau at Osenat, 9-11, rue Royale - 77300 Fontainebleau.

LUC-OLIVIER MERSON (FRA/ 1846-1920)

Adjugé 2 250 € (frais inclus)


									La poésie dans l’Antiquité (Projet de décors pour l’Opéra Comique) by LUC-OLIVIER MERSON (FRA/ 1846-1920), a work of fine art assessed by Morin Williams Expertise, sold at auction by Osenat Fontainebleau at Osenat, 9-11, rue Royale - 77300 Fontainebleau.
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LUC-OLIVIER MERSON (FRA/ 1846-1920)

Lot n°22, estimé 1 800 €/2 200 €

La poésie dans l’Antiquité (Projet de décors pour l’Opéra Comique)

Huile et encre sur papier calque marouflé sur carton de montage
33.3 x 56.5 cm.
Peint vers 1896-98

Oil and ink on tracing paper mounted on cardboard, 13 7/64 x 22 1/4 in.

Provenance :

Collection Raingeard de La Blétière, Pornic (au début au XXe siècle).
Acquis auprès de la famille du précédent par l’actuel propriétaire.

Informations complémentaires :

Luc-Olivier Merson, peintre pompier marqué par l’esthétique symboliste et onirique de l’Esprit Fin de Siècle, est aujourd’hui moins connu que Puvis de Chavannes, Ker-Xavier Roussel et Maurice Denis, mais connut les mêmes succès que ces derniers en tant que grand peintre décorateur.

Fils du peintre nantais Charles-Olivier Merson, Luc-Olivier est élève d’Isidore Pils aux Beaux-Arts de Paris, et obtient le Prix de Rome en 1869. Fort de ce sésame et de son talent, Merson grimpe toutes les marches de la gloire officielle, tout en restant à l’écoute des avant-gardes françaises.

Entre peintre de mode et peintre de conviction, Merson s’implique dans l’art symboliste teinté d’historicisme. Son chef d’oeuvre de La fuite en Egypte de 1870, conservé au Museum of Fine Arts of Boston, en est un brillant exemple. Peintre de tous les succès, suscité par l’Etat et de chacun, Merson, en 1896, est au sommet de sa gloire. C’est à ce moment qu’il conçoit la présente oeuvre.

En effet, suite à l’incendie de la Salle Favart en 1887, l’architecte Louis Bernier commande à Merson trois peintures pour faire renaître l’Opéra Comique. L’ensemble doit être achevé en vue de l’Exposition Universelle de 1900, pour faire la vitrine du savoir-faire français. Merson se voit confier la réalisation des trois peintures de l’escalier Marivaux. Pour le plafond, L’Hymne, l’Elégie et la Chanson, et pour les deux murs, La Musique au Moyen-Âge et La Poésie dans l’Antiquité. Deux des trois études étaient jusqu’à présent identifiées, et la présente étude pour La Poésie, inconnue jusqu’à ce jour, conservée par la même famille depuis plus d’un siècle, constitue le chaînon manquant de la commande de l’Opéra Comique.

Dans cette étude poussée pour La Poésie, Merson met en scène dans la partie inférieure droite une allégorie de la Source, incarnée par une nymphe allongée dans une pose faussement pudique et envoutée par Pan, dieu de la Nature, jouant de sa flûte à ses côtés. A l’opposé, se trouve un poète pensif allongé sur un tertre, bénéficiant de l’inspiration d’une muse jouant de la lyre et d’un Putto (Cupidon dans la version finale). On remarque dans cette version préparatoire la présence d’une biche, certainement jugée par la suite superflue par Merson qui ne l’inclue pas dans la version finale.


										Cavalerie turque asiatique traversant un gué, d'après la composition originale de 1843 conservée au musée Condé, Chantilly par ATELIER D'ALEXANDRE-GABRIEL DECAMPS (1803-1860) , une oeuvre d'art expertisée par Morin Williams Expertise, vendue aux enchères par Osenat Fontainebleau à Osenat, 9-11, rue Royale - 77300 Fontainebleau.

ATELIER D'ALEXANDRE-GABRIEL DECAMPS (1803-1860)

Estimé 20 000 €/30 000 €


									Cavalerie turque asiatique traversant un gué, d'après la composition originale de 1843 conservée au musée Condé, Chantilly par ATELIER D'ALEXANDRE-GABRIEL DECAMPS (1803-1860) , une oeuvre d'art expertisée par Morin Williams Expertise, vendue aux enchères par Osenat Fontainebleau à Osenat, 9-11, rue Royale - 77300 Fontainebleau.
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ATELIER D'ALEXANDRE-GABRIEL DECAMPS (1803-1860)

Lot n°190, estimé 20 000 €/30 000 €

Cavalerie turque asiatique traversant un gué, d'après la composition originale de 1843 conservée au musée Condé, Chantilly

Huile sur toile (rentoilé), dans un cadre à palmette de style Empire du XIXè siècle
Non signé
90 x 130 cm.

OIL ON CANVAS (LINED), UNSIGNED, 35.1/2 x 51.1/4 IN., PAINTED CIRCA 1842 ACCORDING TO DEWEY MOSBY, AUTHOR OF THE ARTIST’S CATALOGUE RAISONNÉ.

Informations complémentaires :

Une copie de lettre d’expertise du 7 février 1986 de Mr Dewey Mosby, auteur du Catalogue Raisonné d’Alexandre-Gabriel Decamps, datant l’oeuvre vers 1842, sera remis à l’acquéreur.

La présente composition est une copie virtuose, fidèle et monumentale de l’une des oeuvres iconiques d’Alexandre-Gabriel Decamps (1803-1860), Cavalerie turque asiatique traversant le gué, dont la gouache monumentale originale de 1843, exposée au Salon de 1850, fut acquise par le duc d’Aumale en 1868 et conservée au musée-château de Chantilly depuis cette époque.

Élève d’Abel de Pujol, mais élève rebel qui manifeste très tôt un goût pour l’aventure et une liberté esthétique étonnante pour son temps, Decamps se détourne rapidement de l’esthétique officielle, mélangeant les styles, selon ses humeurs, entre néo-classicisme, romantisme, cynisme avec ses mutations de singes peintres, jusqu’à l’orientalisme assumé dont il a été un précurseurs avec sa Patrouille turque de 1831 (conservé à la Wallace Collection, Londres). Decamps est un électron libre dont la présente composition est révélatrice du génie de l’artiste d’origine parisienne – qui dès 1828 fait un voyage à Izmir en Turquie, avant Delacroix en 1832 au Maroc.

Dans le présent sujet, fidèlement retranscrit en rapport à la feuille conservée au musée Condé, Decamps s’empare d’une scène militaire fantasmée, prétexte à la création d’une composition mêlant dynamisme romantique et rigueur néo-classique, qui permet en outre de faire découvrir à l’oeil européen l’exotisme de l’uniforme militaire ottoman, bien documenté par l’artiste. Un mélange qui fera le succès de Decamps, et qui sera source d’inspiration durant le reste de sa carrière.