Vente du 21/02/2024

Couverture du catalogue de la vente aux enchères  du

Maison de vente : Osenat Paris.

Lieu de vente : 66 avenue de Breteuil, 75007 Paris.

Heure de vente : 14:30.

Exposition : le 19/02/2024 de 14:00 à 18:00 et le 20/02/2024 de 10:00 à 17:00.

LES COLLECTIONS DE RAYMOND & SUZANNE FISCHOF-LA FOUX

Contact: Thomas Morin-Williams / expert@morinwilliams.com / +33 06 24 85 00 56

Du 19 au 22 février 2024, la maison de ventes Osenat et le Cabinet Morin-Williams invitera les visiteurs, amateurs et collectionneurs à la découverte de l’histoire romanesque du couple Raymond et Suzanne Fischof-La Foux, qui partagea sa vie entre l’avenue Foch dans la capitale et sa suite de l’hôtel de Paris à Monte-Carlo.

– Une collection constituée entre la capitale française et la Principauté de Monaco.

– Un appartement avenue Foch à Paris, décoré d’œuvres et d’objets d’art classiques et modernes.

– Un chef d’oeuvre historique d’André Derain, Maisons à Collioure de 1905, redécouverte majeure de la période fauve de l’artiste (lot 104). 

– Un important tableau de Giovanni Boldini, nu allongé vers 1910-20, caractéristique de la période mondaine de Boldini (lot 224).

– Une exposition les 19-20 février 2024 à l’hôtel George V, Paris, où le couple a convolé en justes noces en 1950.

– Une vente dont le profit sera reversé à la Fondation des Petits Frères des Pauvres qui abrite la Fondation Raymond et Suzanne Fischof-La Foux.

Quelques lots


										Maisons à Collioure, juillet-août 1905 by ANDRÉ DERAIN (FRANCE/ 1880-1954), a work of fine art assessed by Morin Williams Expertise, sold at auction by Osenat Paris at 66 avenue de Breteuil, 75007 Paris.

ANDRÉ DERAIN (FRANCE/ 1880-1954)

Estimé 1 500 000 €/2 000 000 €


									Maisons à Collioure, juillet-août 1905 par ANDRÉ DERAIN (FRANCE/ 1880-1954), une oeuvre d'art expertisée par Morin Williams Expertise, vendue aux enchères par Osenat Paris à 66 avenue de Breteuil, 75007 Paris.
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ANDRÉ DERAIN (FRANCE/ 1880-1954)

Lot n°104, estimé 1 500 000 €/2 000 000 €

Maisons à Collioure, juillet-août 1905

Huile sur sa toile d’origine

Signé ‘a derain’ (en bas à droite)

33 x 40.8 cm.

Provenance :

– Ambroise Vollard, Paris (étiquette de stock 3978, sur le châssis).

– Raymond et Suzanne Fischof-La Foux, Paris.

Informations complémentaires :

Le comité André Derain a confirmé l’authenticité de cette oeuvre. Un certificat d’authenticité daté du 3 janvier 2024 sera remis à l’acquéreur.

MAISONS À COLLIOURE, 1905: UNE REDÉCOUVERTE MAJEURE DE LA PÉRIODE FAUVE D’ANDRÉ DERAIN

Dans une lettre adressée à Maurice de Vlaminck depuis Collioure le 5 août 1905, le jeune André Derain, 25 ans, anticipe le nombre d’oeuvres qu’il ramènera à Paris pour le Salon d’Automne: “J’aurais, pour mon retour, trente toiles de faites, vingt dessins et une cinquantaine de croquis”. Plutôt précise, l’information donne un bilan concret de la production du mythique séjour à Collioure durant lequel Derain et Henri Matisse, entre le 5 juillet et le 28 août 1905, déclenchent la toute première révolution artistique du XXe siècle: la révolution Fauve.

Près d’un siècle plus tard, sur les 30 toiles de Collioure qu’évoque Derain, l’historien Michel Kellermann en répertorie 26 dans son catalogue raisonné de 1992. Maisons à Collioure de 1905, pour la première fois publiée, est l’une des dernières compositions manquantes de la période de Collioure reconnue par le comité Derain ces dernières années. Son étude a révélé qu’elle a appartenu au marchand Ambroise Vollard, avant d’être conservée précieusement et discrètement aux murs de l’appartement parisien Fischof-La Foux pendant plusieurs décennies. Il s’agit d’une redécouverte majeure dans l’oeuvre d’André Derain, complétant la radicale série de tableaux qui donnèrent leur nom au mouvement Fauve, sous la plume du critique Louis Vauxcelles… [SUITE DE LA NOTICE DANS LE CATALOGUE PDF OSENAT DU 21 FÉVRIER 2024].


										Femme nue allongée, vers 1910-20 par GIOVANNI BOLDINI (ITALIE-FRANCE/ 1842-1931), une oeuvre d'art expertisée par Morin Williams Expertise, vendue aux enchères par Osenat Paris à 66 avenue de Breteuil, 75007 Paris.

GIOVANNI BOLDINI (ITALIE-FRANCE/ 1842-1931)

Adjugé 49 400 € (frais inclus)


									Femme nue allongée, vers 1910-20 by GIOVANNI BOLDINI (ITALIE-FRANCE/ 1842-1931), a work of fine art assessed by Morin Williams Expertise, sold at auction by Osenat Paris at 66 avenue de Breteuil, 75007 Paris.
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GIOVANNI BOLDINI (ITALIE-FRANCE/ 1842-1931)

Lot n°204, estimé 30 000 €/50 000 €

Femme nue allongée, vers 1910-20

Huile sur panneau parqueté

20.5 x 35 cm.

Informations complémentaires :

Un certificat d’authenticité de Francesca Dini no. 002761 sera remis à l’acquéreur.

Francesca Dini, historienne spécialiste de Boldini, abonde avec détails concernant la présente oeuvre: 

“Le succès vient avec les petits tableaux d’une facture et d’une douceur extraordinaires représentant des scènes parfois galantes inspirées du XVIIIe siècle, tranche de vie parfois élégante dans laquelle le coup de pinceau vif du rococo est appliqué à la réalité de la métropole moderne. Au cours des années 1880, Boldini revient au genre du portrait, sa passion de jeunesse, en mettant en scène les acteurs de la Belle Epoque dans des peintures de grand format qui le rendirent internationalement célèbre parmi les « portraitistes mondains » de son temps. 

C’est précisément dans ce dernier tronçon du parcours artistique du peintre italien que se situe le présent tableau : c’est – pour clarifier – par le segment qui part des portraits intimes de la Comtesse Gabrielle De Rasty, sa noble amante, en passant par le magnifique Portrait de Whistler (New-York, The Brooklyn Museum), que Boldini entre alors dans le XXe siècle à travers le présent nu. Notre tableau représentant un thème cher à l’artiste, celui du repos du modèle (souvent l’amoureuse du moment), est typique des oeuvres du début du nouveau siècle. 

Boldini, connu pour le dynamisme de ses coups de pinceau fulgurants, pour la verticalité serpentine des lignes qui caressent les corps élancés et sinueux des modèles aristocratiques, est constamment attiré par le thème du nu féminin au repos ; si bien que ces « fragments » d’intimité, d’abandon parmi les couvertures confites des alcôves, sont très récurrents, presque un contre-chant dans la vie artistique du peintre- séducteur, à la grandeur ostentatoire des portraits officiels. 

Le présent tableau est à rapprocher du “Nu d’une jeune femme allongée” (voir PIERO DINI – FRANCESCA DINI, “Giovanni Boldini 1842-1931, Catalogue raisonné, Allemandi, Turin 2002, vol. III, tome II, n. 1020). 

Le choix du maître italien d’utiliser une gamme chromatique réduite exprime une extraordinaire modernité de vision, et le sentiment d’intimité qui lie le peintre et le modèle y est lisible avec les caractéristiques couvertures blanches.”